Complicité politico-judiciaire en RDC : Quand la corruption alimente l’insécurité et la méfiance populaire : Mateus KANGA LONDIMO en action
Dans un contexte politique et judiciaire marqué par une insécurité grandissante, la RDC fait face à des défis majeurs en matière de gouvernance et de justice. Lors de l’ouverture de la session ordinaire de septembre 2024 de l’Assemblée provinciale de la TSHOPO, Mateus KANGA LONDIMO, Président de cette institution, a interpellé la conscience collective, en particulier celle des politiciens et des autorités judiciaires. Son discours a mis en lumière des pratiques préoccupantes qui sapent la confiance du peuple dans les institutions publiques.
D’abord, il convient de noter que le président Mateus KANGA LONDIMO a pointé du doigt une complicité flagrante entre certains politiciens et des groupes criminels. En effet, selon ses propos, certains responsables politiques semblent se complaire à collaborer avec des délinquants organisés en bandes dans le but de maintenir ou d’améliorer leur position sur l’échiquier politique. Cette collusion compromet non seulement la sécurité de la population, mais elle contribue aussi à l’instabilité générale de la région.
Ensuite, il apparaît que cette connivence est particulièrement préoccupante dans le nord-est du pays, une zone souvent frappée par des violences liées à des conflits armés et à des activités criminelles. Le fait que des politiciens soient impliqués dans ce type de relations malsaines pour “leur santé politique” est un indicateur fort du niveau de corruption et du mépris des normes éthiques dans la gestion publique.
Par ailleurs, Mateus KANGA LONDIMO n’a pas hésité à dénoncer le rôle ambigu que jouent les autorités judiciaires dans cette situation. Selon lui, une large majorité des individus impliqués dans les actes de terreur bénéficient d’une “complaisance judiciaire”, ce qui conduit à une impunité systémique. Cette situation, loin d’être exceptionnelle, semble être devenue la norme dans certaines régions du pays, ce qui mine l’état de droit et exacerbe la méfiance des citoyens envers la justice formelle.
Il est important de souligner que cette absence de sanction dissuasive encourage non seulement les criminels à poursuivre leurs actions, mais elle pousse également la population à se tourner vers des formes de justice extrajudiciaires, telles que la justice populaire. Ce phénomène est un signe évident de la crise de confiance entre les populations locales et les institutions judiciaires, et il risque de plonger davantage le pays dans l’anarchie.
En somme, l’intervention de Mateus Kanga à l’Assemblée provinciale de la TSHOPO révèle les failles criantes d’un système politique et judiciaire en crise. Il est impératif que des réformes profondes soient mises en œuvre pour restaurer la confiance du peuple dans ses dirigeants et ses juges. Ce discours appelle à une prise de conscience collective et à une responsabilisation des acteurs politiques et judiciaires, afin de garantir une gouvernance transparente et respectueuse des droits des citoyens.
De fait, si aucune action concrète n’est entreprise pour réformer ces institutions, le cycle de violence, de corruption et de méfiance qui gangrène la RDC risque de perdurer, compromettant ainsi les efforts de développement et de paix dans ce pays riche en potentialités, mais miné par des crises récurrentes.
LA RÉDACTION
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