Économie Congolaise : Le Vice-Premier Ministre Daniel MUKOKO SAMBA dévoile un déficit critique de Maïs
La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve confrontée à un défi économique majeur, selon les révélations du Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel MUKOKO SAMBA. Lors d’un briefing presse tenu ce lundi 12 août 2024, le ministre a fait état d’un déficit alarmant de maïs qui s’élève à 10 millions de tonnes chaque année, soulignant ainsi l’urgence de mesures adéquates pour pallier cette insuffisance.
En effet, le Vice-Premier Ministre a précisé que la production annuelle de maïs en RDC se chiffre à environ 3 millions de tonnes, tandis que la consommation nationale atteint les 13 millions de tonnes. Cette différence substantielle, selon MUKOKO SAMBA, crée un déficit persistant, mettant en exergue l’absence de produit de substitution pour le maïs, ce qui rend impératif le recours aux importations pour combler ce manque.
“Nous traînons chaque année un déficit de 10 millions de tonnes de maïs“, a déclaré MUKOKO Samba, tout en rappelant les défis supplémentaires liés à l’importation de maïs. Selon lui, même avec les importations, des ruptures de stock restent fréquentes, particulièrement dans des régions éloignées telles que le Kasaï, où l’accès aux ressources est limité. Il a expliqué que les infrastructures de transport et de stockage sont insuffisantes, exacerbant ainsi le problème. “Vous avez des zones qui sont assez éloignées des frontières pour des maïs qui rentre par le Katanga et qui vont vers le Kasaï par le chemin de fer, et vous n’avez pas le train chaque semaine“, a-t-il illustré, tout en soulignant le déficit crucial en infrastructures de stockage dans des régions comme le Kasaï.
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement congolais n’entend pas se résigner à une situation de déficit chronique. Daniel MUKOKO SAMBA a révélé les intentions de l’exécutif de renforcer les investissements dans le secteur agricole, en mettant l’accent sur des filières stratégiques telles que le manioc, le soja, les haricots et le riz. Ces initiatives visent non seulement à accroître la production nationale, mais également à améliorer les infrastructures de stockage et de distribution afin de réduire les dépendances extérieures et les fluctuations des stocks.
Ce tournant dans la politique agricole congolais marque un engagement clair envers la durabilité et la sécurité alimentaire. En investissant dans les capacités de production et en développant des infrastructures adaptées, la RDC aspire à surmonter les défis structurels actuels et à établir une base solide pour une autonomie alimentaire accrue.
LA RÉDACTION
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