Forum d’Aswan : Appels urgents de Thérèse KAYIKWAMBA pour renforcer la sécurité régionale

Au Caire, lors de la 4ème édition du Forum d’Aswan, la Ministre d’Etat Thérèse KAYIKWAMBA a lancé un appel vibrant pour des conversations franches au sein de l’Union Africaine, particulièrement concernant l’agression récente du Rwanda contre la RDC. Elle a exprimé ses préoccupations quant au manque de réponse concrète et contraignante du Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS) face à cette escalade des tensions régionales.

La ministre des affaires étrangères a critiqué ouvertement ce qu’elle perçoit comme une incapacité du CPS à faire respecter ses décisions, soulignant que cette inertie compromet la stabilité et la sécurité non seulement dans la région, mais aussi sur le continent africain dans son ensemble. Elle a souligné le contraste entre la promptitude du CPS à sanctionner les changements de gouvernement non constitutionnels et son apparente réticence à agir de manière similaire face à d’autres violations graves des principes de l’UA.

“Bien que les pays africains partagent des valeurs communes de fraternité, celles-ci ne doivent pas être invoquées pour éviter les discussions difficiles, surtout lorsque les actions des États membres vont à l’encontre des principes fondamentaux de l’UA,” a déclaré KAYIKWAMBA.

En effet, elle a également appelé à une révision sérieuse de l’approche du CPS, soulignant que la crédibilité de l’Union Africaine est en jeu si elle ne parvient pas à traiter efficacement les défis sécuritaires auxquels le continent est confronté.

En plus de ses critiques envers l’UA, Thérèse KAYIKWAMBA a plaidé en faveur d’une coopération renforcée entre les États membres pour faire face aux défis sécuritaires communs, y compris la menace croissante des groupes armés transfrontaliers. Elle a également rencontré son homologue égyptien Sameh Shoukry pour discuter de la coopération bilatérale dans le domaine militaire, soulignant l’importance d’une action coordonnée pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.

LA RRÉDACTION