Kinshasa : La population de Kinsenso s’engage dans la lutte contre l’érosion avec des puits de rétention

Ce 12 septembre, la ville de Kinshasa fait face à d’importants défis environnementaux, notamment en période de pluies. Pour répondre à cette problématique, les habitants du quartier Mbuku, situé dans la commune de Kinsenso, ont entrepris des actions concrètes visant à lutter contre l’érosion des sols. En effet, plusieurs puits de rétention d’eau ont été creusés dans ce quartier afin de limiter les dégâts causés par les eaux pluviales. Cette initiative a été rapportée ce jeudi par des sources locales.

D’après Daniel MIKUBI, Chef adjoint du quartier Mbuku, cette démarche découle directement des recommandations de Gode Muntungi, le bourgmestre de la commune de Kinsenso. ” Notre bourgmestre Gode Muntungi nous a recommandé, lors de nos réunions, de creuser des puits de rétention d’eau en vue de lutter contre les érosions provoquées par les eaux de pluie“, a déclaré Mikubi. Ces puits ont été aménagés aux endroits stratégiques, notamment au croisement des avenues Muzungu 1 et Muzengu 2, ainsi que dans d’autres zones où l’eau de pluie s’accumule en grande quantité.

L’importance de ces puits de rétention réside dans leur capacité à retenir l’eau qui, en s’écoulant à grande vitesse, provoque l’érosion des sols, aggravant ainsi les conditions de vie des habitants. Ce phénomène est particulièrement marqué dans des quartiers comme Kinsenso, où les infrastructures de drainage sont souvent inadéquates. Face à cette situation, les actions de la population locale témoignent d’une prise de conscience collective et d’une volonté de pallier l’absence d’infrastructures publiques adaptées.

Il est pertinent de souligner que les pluies abondantes qui s’abattent sur Kinshasa chaque année accentuent l’érosion des sols, fragilisant les habitations et les infrastructures. En ce sens, les puits de rétention d’eau creusés par les habitants de Mbuku représentent une solution à court terme qui pourrait inspirer d’autres quartiers de la capitale. Toutefois, cette initiative, bien que louable, soulève la question des solutions à long terme que les autorités devraient envisager pour un meilleur contrôle des eaux pluviales dans la ville.

Ainsi, en l’absence d’une politique publique adéquate, les habitants de Kinsenso font preuve de résilience et d’ingéniosité. Cependant, il est indispensable que cette initiative soit accompagnée d’un soutien technique et financier de la part des autorités compétentes pour assurer sa pérennité et son efficacité. L’engagement de la communauté locale dans cette lutte pourrait servir de modèle pour d’autres zones vulnérables de Kinshasa, mais il reste primordial que cette mobilisation citoyenne soit renforcée par des actions structurelles à l’échelle de la ville.

En définitive, les efforts de la population de Mbuku représentent un exemple éloquent de mobilisation citoyenne face aux défis environnementaux. Mais il est désormais crucial que les autorités locales et nationales prennent des mesures plus ambitieuses pour endiguer le phénomène d’érosion à Kinshasa, afin de garantir la sécurité et le bien-être de ses habitants.

LA RÉDACTION