La cohésion institutionnelle au sein de la magistrature congolaise : Le Président du CSM Dieudonné KAMULETA appelle au respect de l’éthique
Dans un contexte où la magistrature congolaise traverse une période de turbulences, Dieudonné KAMULETA, président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), a jugé impératif de rappeler les principes fondamentaux qui régissent cette noble institution. Ce mercredi 21 août, lors d’une réunion d’urgence avec les responsables de cinq syndicats des magistrats, il a fermement souligné la nécessité de préserver l’image de la magistrature dans l’opinion publique, déplorant ce qu’il qualifie de perception erronée d’un bras de fer entre les magistrats et le ministre d’État chargé de la Justice.
« La rue dit qu’il y a un bras de fer entre les magistrats et le ministre d’État (chargé de la Justice). Cette image ne peut pas être acceptée. C’est le président du CSM qui vous parle », a déclaré KAMULETA avec vigueur, démontrant son souci de maintenir une cohésion inébranlable entre les différents acteurs de la justice. Ce rappel intervient à un moment où les revendications syndicales des magistrats semblent s’intensifier, suscitant des préoccupations quant à l’éventualité d’une fracture au sein de l’institution judiciaire.
Le président du CSM a insisté sur la nécessité pour les magistrats de se rappeler de leur statut d’hommes et de femmes d’État, en les exhortant à éviter toute prise de position publique susceptible de nuire à la dignité de la magistrature. « Dans vos revendications, vous devez tenir compte du fait que vous êtes des hommes et femmes d’État. En tant que magistrats, même syndicalistes, abstenez-vous de toute prise de position qui engage la magistrature », a-t-il martelé, appelant ainsi à une retenue exemplaire de la part des membres du corps judiciaire.
Par ailleurs, Le président du CSM KAMULETA a rappelé que l’utilisation des réseaux sociaux par les magistrats pourrait compromettre l’image de l’institution, insistant sur le fait que ceux-ci ne sont pas des citoyens ordinaires et doivent donc faire preuve de prudence dans leurs communications. « Abstenez-vous d’utiliser les réseaux sociaux, vous n’êtes pas n’importe qui. Rentrons aux fondamentaux. Ne donnons pas l’occasion à l’opinion de croire qu’il y a des problèmes », a-t-il ajouté, réaffirmant l’importance de la collaboration entre les magistrats et le ministre de la Justice pour éviter toute dissension apparente.
Cette intervention du président du CSM, bien que ferme, vise à rappeler les magistrats à leur devoir de discrétion et de responsabilité dans l’exercice de leurs fonctions. Elle survient dans un contexte marqué par une crise de confiance croissante au sein de certaines institutions publiques en République Démocratique du Congo. Pour pallier cette situation, une synergie entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif, notamment le ministère de la Justice, s’avère cruciale pour restaurer la confiance des citoyens dans leur système judiciaire.
LA RÉDACTION
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