La Première Ministre Judith SUMINWA encourage les étudiants à l’entrepreneuriat pour contrer la précarité de l’emploi en RDC

La Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, a lancé un appel vibrant aux étudiants du pays pour qu’ils s’orientent résolument vers l’entrepreneuriat, plutôt que de compter sur des « opportunités hypothétiques » d’emploi salarié. Cette exhortation a été formulée lors de son intervention au colloque de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ouvert à Kinshasa.

Face à une situation économique où le taux de chômage des jeunes diplômés reste préoccupant, Judith Suminwa a mis l’accent sur la création d’entreprises locales comme un levier stratégique de développement personnel et national. Selon elle, les étudiants congolais doivent exploiter leur créativité, leurs compétences et leur résilience pour devenir des acteurs majeurs du tissu économique du pays.

« Attendre indéfiniment des emplois qui ne se matérialisent pas, c’est s’enfermer dans une impasse », a martelé la Cheffe du Gouvernement, en soulignant que l’entrepreneuriat constitue une solution viable pour résorber la précarité économique et favoriser l’auto-emploi. La Première ministre a ainsi appelé les institutions universitaires à intensifier leurs efforts en matière de formation entrepreneuriale, afin d’équiper les jeunes d’outils pratiques et d’une vision novatrice pour la création d’activités génératrices de revenus.

En RDC, les jeunes représentent plus de 60 % de la population et se retrouvent souvent confrontés à un marché de l’emploi saturé, où le secteur public peine à absorber la main-d’œuvre diplômée. La dynamique de l’entrepreneuriat des jeunes, bien qu’encore balbutiante, se présente comme une alternative concrète pour réduire le chômage et lutter contre la pauvreté. Dans cette optique, le Gouvernement entend multiplier les programmes d’accompagnement, d’accès au financement et de mentorat pour encourager l’innovation entrepreneuriale.

La vision de Judith Suminwa s’aligne parfaitement avec les recommandations de nombreux économistes et experts en développement, qui plaident pour un écosystème entrepreneurial favorable aux jeunes. Des initiatives telles que la promotion des start-ups, l’accès simplifié aux crédits bancaires ou encore les incubateurs de projets sont essentielles pour permettre aux étudiants d’explorer leur potentiel et de devenir des créateurs d’emplois plutôt que des demandeurs.

Le colloque de l’ESU, qui s’étend sur plusieurs jours, vise à évaluer les politiques éducatives en vigueur et à proposer des solutions pour moderniser l’enseignement supérieur. Les discussions portent notamment sur la nécessité d’introduire des programmes académiques orientés vers l’entrepreneuriat, en phase avec les besoins actuels du marché.

Pour Judith Suminwa, l’université doit cesser d’être perçue comme un simple lieu de délivrance de diplômes. Elle doit devenir un laboratoire d’innovation et un tremplin pour les futurs entrepreneurs capables d’impacter positivement le développement économique du pays. Cette transformation nécessite une synergie entre le secteur public, le secteur privé et les partenaires techniques pour créer un environnement propice à l’essor des jeunes talents.

En conclusion, la Première ministre a réitéré son engagement en faveur des jeunes congolais, qu’elle considère comme le « socle du développement durable ». À travers des actions concrètes et des politiques inclusives, elle aspire à voir émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs, capables de redonner à la RDC sa place de puissance économique en Afrique centrale.

LA REDACTION