La RDC rend hommage aux victimes des conflits armés avec la commémoration du GENOCOST à Kisangani

La République Démocratique du Congo se mobilise ce vendredi 2 août pour rendre un hommage solennel aux millions de Congolais victimes d’atrocités liées aux conflits armés, dans le cadre de la commémoration nationale du génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST). La Première Ministre Judith SUMINWA TULUKA est arrivée cet après-midi à Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo, pour présider la cérémonie officielle qui se déroulera sur plusieurs sites de la ville.

Cette journée, dédiée à la mémoire des victimes des violences sexuelles et des autres crimes contre la paix et l’humanité, est placée sous le signe de la reconnaissance et de la solidarité nationale. La Première Ministre, qui représente le Président de la République, prend toute la mesure de l’impact de ces atrocités et s’engage à travers le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) à renforcer les mécanismes de justice transitionnelle. Ce programme inclut, entre autres, la poursuite judiciaire des auteurs de crimes, la conservation de la mémoire collective, ainsi que la réconciliation et la réparation des préjudices subis.

À l’échelle nationale, la commémoration du GENOCOST mobilise non seulement Kisangani mais également l’ensemble du pays, y compris la diaspora. Les Congolais se rassemblent dans chaque province pour rendre hommage aux victimes des conflits armés, qui ont fait l’objet de graves violations du droit international humanitaire. En réponse à cette journée de mémoire, le Gouvernement a mis en place un ensemble de mesures : l’organisation d’activités commémoratives dans toutes les provinces, la mise en berne du drapeau national du 1er au 2 août, ainsi que des cultes œcuméniques à travers le territoire.

Cette initiative de commémoration, instituée par la loi n°22/065 du 26 décembre 2022, vise à honorer non seulement les victimes mais aussi ceux qui ont apporté leur aide et leur soutien durant ces périodes sombres. Le travail de mémoire est considéré comme un levier crucial pour la reconstruction de l’État-nation, permettant de forger un idéal national et de développer une conscience historique partagée.

Les conflits armés, notamment ceux engendrés par des acteurs régionaux comme le Rwanda, ont conduit à des violations massives des droits humains sur le sol congolais, incluant massacres, viols, exécutions sommaires et assassinats ciblés. Ces horreurs, souvent ignorées par la communauté internationale, renforcent la nécessité d’une commémoration nationale pour garantir que les souffrances des Congolais ne tombent pas dans l’oubli.

Ainsi, la commémoration du GENOCOST à Kisangani représente bien plus qu’un simple acte de mémoire. Elle est un puissant symbole de la résilience et de l’engagement de la RDC envers la justice et la réconciliation.

LA RÉDACTION