L’OMS Déclare l’Urgence Internationale : La recrudescence du Mpox en Afrique sous surveillance accrue
La propagation alarmante de l’épidémie de Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, a récemment poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer cette crise sanitaire comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cette annonce, faite par le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le mercredi 14 août, marque un tournant décisif dans la lutte contre cette maladie qui continue de ravager la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que d’autres nations africaines.
La déclaration d’USPPI, qui survient suite aux recommandations d’un Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI), composé d’experts indépendants, témoigne de la gravité de la situation. Ces experts ont analysé les données recueillies par l’OMS et les pays touchés, concluant que “la recrudescence de la maladie à virus Mpox présente un risque de propagation significatif au sein du continent africain, et potentiellement au-delà“. Cette évaluation souligne l’urgence d’une réponse mondiale coordonnée face à une menace qui ne se limite plus aux seules frontières nationales.
Face à cette menace grandissante, l’OMS a estimé un besoin de financement immédiat à hauteur de 15 millions de dollars pour renforcer les capacités de surveillance, de préparation et de riposte dans les zones touchées. Dans l’immédiat, l’Organisation a débloqué 1,45 million de dollars US à partir de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence, un montant susceptible d’être augmenté en fonction de l’évolution de la situation. De plus, un appel urgent a été lancé aux donateurs internationaux pour combler le déficit financier nécessaire à une réponse adéquate.
En réponse à cette situation critique, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, a affirmé que des efforts concertés sont déjà en cours, impliquant une collaboration étroite avec les communautés locales et les gouvernements africains. “Les équipes nationales travaillent en première ligne pour renforcer les mesures visant à freiner la propagation du Mpox“, a-t-elle précisé, ajoutant que l’OMS intensifiera ses efforts grâce à une action internationale coordonnée.
Le Dr Tedros a également exprimé sa vive inquiétude face à “l’émergence d’une nouvelle souche de Mpox, sa propagation rapide dans l’est de la RDC et la notification de cas dans plusieurs pays voisins”. Selon lui, cette situation “exige une réponse internationale coordonnée pour mettre fin à ces épidémies et sauver des vies”. L’OMS s’engage donc à redoubler d’efforts pour mobiliser la communauté internationale et empêcher que cette épidémie ne prenne des proportions incontrôlables.
Il est crucial de rappeler que le Mpox est une maladie causée par un orthopoxvirus, détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 en RDC. Longtemps négligée, cette maladie endémique en Afrique centrale et occidentale a provoqué une épidémie mondiale en 2022. Aujourd’hui, la situation exige une action décisive pour prévenir une répétition de l’histoire. Les répercussions globales de cette épidémie démontrent une fois de plus l’importance d’une vigilance constante et d’une solidarité internationale dans le domaine de la santé publique.
LA RÉDACTION
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