RDC : Ensemble contre les violences faites aux femmes, un appel à l’action collective
En République démocratique du Congo (RDC), la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) continue de mobiliser l’attention des acteurs nationaux et internationaux. Ce mardi 26 novembre, à Kinshasa, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Mme Bintou KEITA, a lancé un appel poignant à la solidarité collective pour contrer ce fléau. Cette intervention s’inscrivait dans le cadre des panels de discussions organisés à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, une campagne mondiale visant à sensibiliser et inciter à l’action contre ces abus.
Lors de son discours, Mme KEITA a souligné l’importance d’une réponse collective face à la persistance des violences contre les femmes. Elle a déclaré : « L’impunité ne doit pas être normalisée. J’appelle à la solidarité et à la mobilisation collective pour lutter contre les violences faites aux femmes ». Ces propos reflètent une reconnaissance de l’ampleur des défis, notamment en matière de justice et de responsabilisation des auteurs des violences.
En RDC, les violences basées sur le genre, qu’elles soient physiques, psychologiques, ou économiques, demeurent un problème structurel exacerbé par les conflits armés et les inégalités sociales. Ces violences affectent particulièrement les femmes et les filles, limitant leur accès à l’éducation, à la santé, et à l’autonomisation économique. Selon les données des Nations Unies, la prévalence des cas reste élevée, tandis que l’impunité des auteurs constitue un frein majeur aux efforts de prévention et de répression.
Lancé chaque année le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le mouvement des 16 jours d’activisme offre une plateforme pour intensifier les actions de sensibilisation et de plaidoyer. En RDC, cette période est marquée par des discussions, des ateliers et des campagnes de terrain visant à changer les mentalités et à mobiliser les ressources nécessaires pour protéger les victimes et prévenir les violences.
Bien que des progrès aient été réalisés, notamment à travers les initiatives locales et internationales, la lutte contre les VBG exige une approche holistique. Cela inclut le renforcement des lois existantes, l’amélioration de l’accès à la justice pour les survivantes, et l’éducation des communautés sur les droits des femmes. En outre, la coopération entre le gouvernement, les organisations de la société civile, et les partenaires internationaux reste essentielle pour assurer un impact durable.
En conclusion, l’appel de Mme Bintou KEITA rappelle que la lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas seulement une question de droits humains, mais également une condition sine qua non pour un développement inclusif et équitable en RDC. La mobilisation collective, au-delà des 16 jours d’activisme, demeure la clé pour briser le cycle de la violence et promouvoir une société respectueuse des droits des femmes.
LA RÉDACTION
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