RDC : Vers un désengagement maîtrisé de la Monusco pour une stabilisation durable de l’Est
Le processus de désengagement progressif de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a été au centre des discussions ce vendredi 20 septembre à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre LACROIX, a évoqué les défis et les étapes à franchir pour permettre une transition harmonieuse.
Tout d’abord, Jean-Pierre LACROIX a souligné que l’évolution du retrait de la Monusco dépendra des discussions avec les Autorités congolaises ainsi que des développements sur le terrain. À cet égard, il a mentionné que les Autorités tant provinciales que nationales, qu’il a rencontrées à Kinshasa et à Goma, ont exprimé leur accord sur l’objectif de désengagement. Cependant, elles insistent sur la nécessité de maintenir une collaboration étroite afin de stabiliser durablement la région, marquée par des décennies de conflits armés.
Par ailleurs, les Autorités congolaises, bien qu’engagées dans le processus de désengagement, restent conscientes des enjeux sécuritaires encore présents dans l’Est de la RDC. Ainsi, elles estiment qu’un retrait précipité de la Monusco pourrait engendrer des répercussions néfastes sur la sécurité de la région. De ce fait, elles plaident pour une approche graduelle, qui permette de consolider les acquis avant le départ définitif des troupes onusiennes.
Enfin, il convient de noter que la Monusco, présente en RDC depuis plus de deux décennies, joue un rôle clé dans la protection des civils et la stabilisation des zones en proie à des groupes armés. Toutefois, la présence prolongée de cette mission suscite également des critiques, notamment concernant son efficacité à rétablir la paix dans certaines zones. En dépit de ces critiques, la mission reste, selon les Autorités congolaises, un partenaire incontournable dans la lutte pour la pacification de la région.
En somme, le retrait de la Monusco représente un enjeu majeur pour l’avenir de la RDC. Le succès de ce processus dépendra de la capacité des parties prenantes à assurer une transition sécuritaire et politique sans compromettre la stabilité durement acquise dans l’Est du pays.
LA RÉDACTION
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