Révision de la Constitution : Félix TSHISEKEDI maintient sa position et lance une commission
Dans un climat électrisé de soutien populaire, le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a récemment abordé un sujet majeur lors de son passage à Kipushi : la question de la révision de la Constitution. Cet appel à une réforme constitutionnelle a résonné avec force auprès de la population locale, particulièrement lors du meeting populaire qu’il a tenu au stade de la ville, à l’issue du lancement des activités minières de l’usine Kipushi Corporation (KICO).
Le discours du Chef de l’État a essentiellement visé la jeunesse congolaise, cette catégorie de la population à la fois clé et dynamique dans le développement du pays. Félix Tshisekedi a exprimé des préoccupations relatives à la stabilité nationale et a incité les jeunes à faire preuve de vigilance face à ceux qui tentent de déstabiliser la nation. “Ne vous laissez pas manipuler par ceux qui veulent déstabiliser notre pays“, a-t-il déclaré, appelant à une prise de conscience collective pour assurer la sécurité et la prospérité de la République Démocratique du Congo.
Cependant, le moment fort de ce meeting a été marqué par les interruptions répétées de la foule qui, manifestement, soutenait massivement l’idée de réviser la Constitution. Cette réaction populaire témoigne d’un sentiment croissant parmi les Congolais, en particulier dans les provinces, de la nécessité d’une réforme fondamentale des institutions du pays.
En réponse aux clameurs de la foule, le Président TSHISEKEDI a réaffirmé sa position sur la révision constitutionnelle, qualifiant toute interdiction de réfléchir à cette question d’”injure” à l’endroit de l’élite congolaise. “Je considère que c’est une injure à l’endroit de l’élite congolaise de nous interdire de réfléchir sur notre Constitution“, a insisté le Président, soulignant ainsi sa volonté de faire avancer cette réflexion dans un cadre légal et démocratique. Cette déclaration s’inscrit dans une vision de renouveau politique et institutionnel, qui pourrait potentiellement redéfinir les bases du fonctionnement des institutions du pays à travers une révision des lois fondamentales.
Pour répondre aux aspirations populaires et faire face aux exigences de son mandat, Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une commission dédiée à la réflexion sur la révision ou même le changement de la Constitution. “En tant que garant de la nation, je vais instituer une commission pour réfléchir sur la révision ou le changement de la Constitution de notre pays“, a-t-il ajouté, mettant ainsi en place une feuille de route qui pourrait orienter les discussions vers une réforme constitutionnelle. Cette initiative pourrait également ouvrir la voie à des consultations plus larges avec les différents acteurs politiques, sociaux et la société civile, dans l’objectif de parvenir à un consensus national sur les besoins de changement au sein du système politique congolais.
Le soutien de la population de Kipushi à l’idée de révision constitutionnelle reflète un phénomène plus large, qui se fait sentir dans d’autres régions du pays. Nombre de Congolais estiment qu’une révision de la Constitution est nécessaire pour mieux adapter les institutions aux réalités actuelles du pays, tout en renforçant la stabilité politique et la gouvernance démocratique. Cette volonté populaire trouve écho dans le discours du Président, qui semble déterminé à prendre des mesures concrètes pour répondre aux attentes de la population.
À travers cette annonce et les engagements pris par Félix TSHISEKEDI, il apparaît clairement que la question de la révision de la Constitution est désormais au cœur des priorités politiques du gouvernement. La mise en place de la commission annoncée devrait permettre d’initier un processus de réflexion large et inclusif, dans le but de réformer un système jugé trop rigide par une partie de la population. Cette évolution pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire politique de la RDC, un chapitre fondé sur la réforme, l’adaptation et le renforcement des institutions pour un Congo plus fort et plus stable.
LA REDACTION
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