Trente-quatre (34) décès en trois (3) mois dans le site des déplacés d’Umoja faute de soins médicaux
Au cours des trois derniers mois, trente-quatre (34) décès ont été enregistrés dans le site des déplacés d’Umoja, situé à KASENYI, sur le littoral du lac Albert, à environ 55 km de BUNIA, chef-lieu de la province de l’ITURI. Cette information a été confirmée jeudi 05 jeudi septembre par Jacques Jari MUNO, Président du site, qui a pointé du doigt l’absence de soins médicaux adéquats comme principale cause de cette tragédie.
Selon les déclarations du président du site, parmi les victimes, on dénombre 14 enfants et huit personnes âgées. Ces pertes humaines mettent en lumière la précarité des conditions de vie dans ce camp de déplacés, où l’accès aux soins de santé demeure extrêmement limité. En effet, le manque d’infrastructures médicales et de personnel qualifié rend impossible la prise en charge des maladies courantes, mais potentiellement mortelles, dans ce type de contexte.
Par ailleurs, ce drame soulève une fois de plus la question cruciale de l’accès aux services de santé pour les déplacés internes. Dans un pays où les conflits armés et les violences intercommunautaires continuent de contraindre des milliers de personnes à fuir leurs foyers, la situation des déplacés reste critique. Le site d’Umoja, à l’instar de plusieurs autres camps, est sous-équipé pour répondre aux besoins de base des populations qu’il accueille. La faiblesse du système de santé local, aggravée par l’isolement géographique, amplifie les risques de décès évitables.
Face à cette situation alarmante, Jacques Jari MUNO a lancé un appel à la communauté internationale ainsi qu’aux Autorités congolaises pour une intervention urgente. “ Nous avons besoin d’une assistance médicale immédiate “, a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de déployer des équipes médicales dans la région pour prévenir de nouvelles pertes humaines.
En définitive, le cas du site des déplacés d’Umoja reflète un problème plus large auquel sont confrontés les déplacés internes en RDC. La combinaison de conflits armés, de déplacements massifs de populations, et d’un accès limité aux soins de santé crée un environnement propice à des crises humanitaires récurrentes. La communauté internationale et les autorités congolaises sont appelées à renforcer leur engagement pour améliorer les conditions de vie des déplacés, particulièrement en matière de santé, afin d’éviter que ce type de drame ne se répète dans un avenir proche.
LA RÉDACTION
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