Un soldat congolais tire sur son supérieur à GOMA en réclamant des arriérés de salaire

Ce mercredi 21 août à GOMA, dans la commune de KARISIMBI, un incident grave a eu lieu au sein du 33ème groupement naval. Un soldat congolais, identifié sous le nom de BANZA ILUNGA, a ouvert le feu sur son supérieur, le capitaine Albert BOSINA, qui occupait le poste de directeur financier de cette unité militaire. Ce geste désespéré s’inscrit dans un contexte de frustration croissante au sein des forces armées, particulièrement en raison des arriérés de salaire.

D’après une source judiciaire, BANZA ILUNGA, qui servait au sein du 33ème groupement naval, aurait agi sous l’effet de la colère et du désespoir, réclamant plus de 16 mois d’arriérés de salaire. Il est à noter que cette situation n’est pas isolée, et de nombreux soldats congolais souffrent depuis longtemps de retards de paiement, ce qui exacerbe la tension au sein des forces armées.

Le tir a eu lieu dans les bureaux de l’unité, précisément dans la commune de KARISIMBI, au siège du 33ème groupement naval. Le capitaine Albert BOSINA, la victime, avait la responsabilité de la gestion financière de cette unité. Après avoir commis cet acte tragique, le soldat BANZA ILUNGA ne s’est pas enfui; au contraire, il s’est rendu immédiatement au bureau du T2, le service chargé de la discipline et des questions judiciaires au sein de l’unité, où il a été arrêté.

L’incident a immédiatement suscité une vive émotion au sein de l’unité et parmi la population de GOMA. Les Autorités militaires ont ouvert une enquête pour comprendre les circonstances exactes qui ont conduit à cet acte. Par ailleurs, cet événement relance le débat sur les conditions de vie des soldats congolais et la gestion financière au sein des forces armées.

En somme, cet incident met en lumière les défis majeurs auxquels sont confrontées les forces armées congolaises, notamment en matière de rémunération et de gestion financière. Tandis que l’enquête se poursuit, il est crucial que des mesures soient prises pour éviter que de telles circonstances.

LA RÉDACTION