6 November 2024
Politique

La Première Ministre Judith SUMINWA exige une juste rétribution pour le crédit carbone à la Conférence de Hambourg

  • octobre 9, 2024
  • 3 min read
La Première Ministre Judith SUMINWA exige une juste rétribution pour le crédit carbone à la Conférence de Hambourg

Dans le cadre de la Conférence internationale sur le développement durable qui s’est tenue à Hambourg le 7 octobre 2024, la Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith SUMINWA TULUKA, a prononcé un plaidoyer retentissant pour une juste rétribution du crédit carbone en faveur des pays riches en ressources forestières. Intervenant lors du panel intitulé « Sommet de l’avenir – et après ? », elle a souligné l’importance de fixer un prix équitable pour le carbone, tout en rappelant la contribution inestimable des forêts congolaises à la préservation de l’écosystème mondial.

Judith SUMINWA a martelé que « la RDC ne préserve pas la nature par gentillesse, elle doit être rétribuée à juste titre », attirant l’attention sur le rôle vital que joue son pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce bassin forestier, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, représente un atout stratégique pour l’équilibre environnemental global, et pourtant, selon la Première Ministre, il demeure sous-évalué dans les négociations internationales sur le climat.

Dans son discours, la cheffe du gouvernement congolais a également évoqué les efforts concrets déployés en RDC, notamment dans la province du Maï-Ndombe, où des programmes de financement ont permis d’améliorer la gestion des ressources forestières tout en soutenant les communautés locales. Ces initiatives visent non seulement à protéger l’environnement, mais aussi à garantir des retombées économiques pour les populations qui vivent dans et autour de ces vastes étendues forestières.

Face à l’urgence climatique, la RDC, le Brésil et l’Indonésie ont formé une alliance stratégique, intensifiant ainsi leur collaboration pour obtenir une reconnaissance internationale de leur potentiel forestier. Ensemble, ces trois nations tropicales, qui abritent les plus grandes forêts de la planète, espèrent peser davantage dans les négociations globales sur le climat. « Nous avons fait une alliance stratégique pour mettre en avant nos forêts tropicales. Il est essentiel que nos voix soient entendues et que les négociations aboutissent à des résultats concrets », a déclaré Judith SUMINWA, réaffirmant la détermination de la RDC à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale.

Il ne s’agit pas uniquement de préserver ces forêts pour la seule beauté de la nature. En réalité, la RDC et d’autres pays forestiers apportent une contribution significative à l’atténuation du changement climatique en capturant des millions de tonnes de CO2. Pourtant, les mécanismes de financement liés aux crédits carbone demeurent insuffisants pour compenser cet effort titanesque.

Ainsi, la Première Ministre a plaidé pour l’ouverture d’une « discussion franche sur le prix du carbone », insistant sur la nécessité de revaloriser le potentiel de ces pays. Les négociations actuelles sur le crédit carbone, selon elle, doivent impérativement inclure les voix de ceux qui possèdent les ressources naturelles nécessaires à la préservation de la planète.

Judith SUMINWA TULUKA a conclu en appelant à une mobilisation internationale pour que les pays comme la RDC, qui agissent comme gardiens des écosystèmes mondiaux, bénéficient d’une juste reconnaissance et d’une compensation équitable pour leurs efforts. Le temps est venu, selon elle, d’instaurer un système de rétribution qui reflète véritablement la valeur des forêts tropicales dans la lutte contre le réchauffement climatique.

LA RÉDACTION

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