Le Sénat de la RDC Diffère l’Examen du Budget Rectificatif 2024 suite à une Motion de la Sénatrice Vicky KATUMWA
Dans un acte de rigueur institutionnelle et de transparence budgétaire, le Sénat de la République Démocratique du Congo a annoncé le report de la séance sur la reddition des comptes de l’exercice 2023, ainsi que l’examen de la loi budgétaire rectificative de 2024. Cette décision, adoptée mardi au cours d’une plénière, fait suite à une motion incidentielle présentée par la Sénatrice Vicky KATUMWA. Celle-ci a rappelé aux sénateurs l’obligation impérieuse de disposer, au préalable, du rapport de la Cour des comptes concernant la gestion budgétaire de l’année précédente.
Ce rappel aux procédures met en exergue la nécessité de respecter les normes de contrôle fiscal, soulignant l’importance de la Cour des comptes en tant qu’organe indépendant chargé de vérifier et d’attester la fiabilité des comptes publics. La Sénatrice KATUMWA, dans son intervention, a fermement souligné que l’examen des finances publiques sans l’avis préalable de la Cour des comptes pourrait non seulement affaiblir la transparence, mais également porter atteinte à l’intégrité du processus budgétaire en cours.
L’enjeu de cette reddition des comptes pour l’exercice 2023 est d’autant plus crucial que le contexte économique actuel exige une rigueur sans faille dans la gestion des ressources de l’État. La loi budgétaire rectificative pour 2024, dont l’examen est également suspendu, vise à ajuster les prévisions budgétaires de manière à répondre aux évolutions économiques et aux besoins prioritaires de la population. Cependant, la suspension de cette séance souligne que l’alignement avec les préconisations de la Cour des comptes reste un prérequis fondamental.
Ce report suscite par ailleurs un intérêt particulier parmi les observateurs de la gestion publique en RDC. Nombreux sont ceux qui estiment que le respect strict des procédures légales, tel qu’incarné par la Sénatrice KATUMWA, est essentiel pour asseoir une gouvernance crédible et responsable. En exigeant ce rapport, le Sénat démontre une volonté de renforcer les bases de la bonne gouvernance, en s’assurant que toute décision budgétaire repose sur une analyse rigoureuse et vérifiée des comptes.
Le calendrier de reprise de cette session n’a pas encore été fixé, mais l’on s’attend à ce que le rapport de la Cour des comptes soit achevé dans les plus brefs délais pour permettre au Sénat de reprendre ses travaux en toute conformité. Ce processus est également l’occasion de rappeler le rôle fondamental des institutions de contrôle dans la préservation de la transparence et de la responsabilité financière au sein de la République Démocratique du Congo.
LA REDACTION
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