Le Représentant de l’Union Européenne appelle le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer de l’Est de la RDC

Lors d’une audience avec le Président du Sénat congolais, le Représentant Spécial de l’Union Européenne (UE) pour la Région des Grands Lacs, Johann Borgstam, a renouvelé, avec fermeté, l’appel de l’UE à l’endroit du Rwanda afin qu’il mette un terme à tout soutien au M23 et procède au retrait effectif de ses troupes présentes dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Cette déclaration intervient dans un contexte régional tendu, marqué par une recrudescence des affrontements armés en Ituri et au Nord-Kivu, où les populations civiles subissent de plein fouet les conséquences des incursions des forces du Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe rebelle largement dénoncé pour ses exactions. Selon plusieurs rapports des Nations Unies et d’organisations indépendantes, le Rwanda est régulièrement accusé d’apporter un soutien logistique et militaire aux rebelles, une accusation que Kigali rejette systématiquement.

En rappelant l’exigence de l’Union Européenne, Johann Borgstam a souligné que la stabilité régionale demeure un impératif majeur pour l’intégration et la coopération économique dans les Grands Lacs africains. Il a mis en avant la nécessité d’« une action décisive pour cesser les violences, protéger les populations civiles et préserver l’intégrité territoriale de la RDC ». Le diplomate européen a également insisté sur le fait que l’implication d’acteurs extérieurs, en soutien à des groupes armés, constitue une violation du droit international et menace gravement les efforts de paix entrepris dans la région.

Pour sa part, le Président du Sénat congolais a salué la position de l’Union Européenne tout en rappelant l’engagement constant de la RDC en faveur d’un règlement pacifique des conflits. Il a réaffirmé la détermination des autorités congolaises à « défendre la souveraineté nationale contre toute forme d’agression » et à poursuivre les efforts diplomatiques, notamment à travers des cadres régionaux tels que la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et le Processus de Luanda.

Cet appel de l’Union Européenne s’inscrit dans une dynamique internationale croissante visant à mettre fin à l’instabilité persistante dans l’Est de la RDC. En effet, plusieurs partenaires internationaux, dont les Nations Unies et l’Union Africaine, ont déjà exprimé des préoccupations similaires, exigeant un retrait immédiat des éléments étrangers impliqués dans le conflit. La RDC continue d’appeler à un renforcement des mécanismes de surveillance et de sanctions pour décourager toute ingérence externe.

En conclusion, l’appel lancé par Johann Borgstam constitue un signal fort et renforce la pression diplomatique sur Kigali pour une désescalade immédiate. La communauté internationale reste vigilante face à l’évolution de la situation, tandis que le peuple congolais, résilient malgré les épreuves, aspire à une paix durable et au développement harmonieux de la nation.

LA REDACTION