RDC: Jean-Bosco BAHALA arrêté à son retour de l’Ouganda

Jean-Bosco BAHALA, ancien coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), a été arrêté mardi à l’aéroport de Ndili, immédiatement après sa descente d’avion. Selon les informations obtenues de notre rédaction, son assistant a également été interpellé. Depuis mardi, la famille de BAHALA est sans nouvelles de lui, alimentant les inquiétudes et les spéculations. Des témoins ont confirmé que des hommes identifiés comme appartenant aux services de renseignements étaient responsables de cette arrestation.

Cette interpellation survient dans un contexte de grande polémique entourant la récente participation de BAHALA à une rencontre controversée à Entebbe, en Ouganda, avec des délégués de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). La veille de son retour à Kinshasa, il avait été révoqué de ses fonctions, ce qui a intensifié les soupçons et les interrogations autour de son voyage en Ouganda. Bien que Jean-Bosco BAHAKA ait nié, toute rencontre avec les délégués de l’AFC, affirmant qu’il était en Ouganda pour organiser le rapatriement des enfants congolais libérés par la rébellion ougandaise de la LRA, la polémique n’a fait que croître, aboutissant à sa révocation.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick MUYAYA, a clarifié que personne n’avait été mandaté pour des discussions avec les terroristes du M23 à Kampala. Il a réaffirmé que la RDC ne tiendrait aucune rencontre en dehors du cadre du processus de Luanda. Cette position a été soulignée lors d’un briefing de presse le 8 juillet dernier par Thérèse KAYIKWAMBA, ministre d’État et ministre des Affaires étrangères, qui a insisté sur l’importance de respecter les cadres établis pour de telles discussions.

En conclusion, l’arrestation de Jean-Bosco BAHALA marque un tournant dans la gestion du P-DDRCS et soulève des questions cruciales sur la transparence et la coordination des efforts de paix en RDC. Les autorités congolaises réaffirment leur engagement à ne tenir aucune rencontre en dehors du cadre du processus de Luanda, soulignant l’importance de respecter les structures établies pour la résolution des conflits dans la région.

LA RÉDACTION